mercredi 7 mai 2008

Le printemps, les souvenirs, la vie…



Au printemps, dans les moments de doute du présent, il est parfois important de se replonger dans ses souvenirs. Surtout quand on a la chance d'avoir des lettres d'un parent disparu. Relire ces lettres nous redonne confiance en nous. Nous permet de se projeter à nouveau dans l'avenir.
Pour moi, les lettres de mon père, jouent ce rôle. Il avait toujours beaucoup d'humour et de drôlerie. Peut-être avait-il une âme d'écrivain ?
Je me souviens d'une en particulier où il me raconte comment il a été réveillé une nuit par un feu d'artifice qui illuminait le ciel de ces belles lumières de couleurs différentes. "On aurait dit que le ciel était parsemé de paillettes et qu'il s'était habillé de sa tenue de soirée". Mon père était quelqu'un de très gentil envers sa famille et les gens. Maintenant qu'il n'est plus là, les choses ne sont plus pareilles, pour ma famille et moi. On a l'impression que tout a disparu, que ce ne sera plus pareil.
Mais avec ces lettres, que je lisais avec énormément d'intérêts, c'est comme si ils continuaient de me parler. De temps en temps je les ressorts pour le plaisir de les parcourir. Je pense que mon père aurait pu écrire des contes pour enfants parce qu'il avait toujours une petite histoire à nous raconter.
Ce que je regrette le plus, c'est de ne pas avoir pu lui parler avec plus de confiance en moi. J'ai l'impression d'avoir rater quelque chose de bien. Dans cette lettre dont j'ai parlé plus haut, mes parents racontent aussi qu'ils sont partis à Perpignan, à un mariage dans la famille. Ils racontent les étapes du parcours en voiture et comment ils se sont aperçus qu'ils s'étaient trompés d'itinéraire. Ils ont dut faire demi-tours pour reprendre la route de Perpignan. Ils avaient une manière de raconter leur mésaventures avec distance et humour. Et c'est cette force qui m'inspire et que je souhaite partager avec d'autres.
Monique

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